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Data Marketing

[INTERVIEW] Fabrice Fourel, DSI « Le DSI doit pouvoir s’approprier la transformation digitale »

Chez Loyalty Company, nous avons dès notre création en 2004, intégré les pôles Data et DSI au cœur de notre organisation. Si le débat sur le rôle et la place de la DSI a toujours été riche, l’arrivée de la data, des nouvelles technologies et l’évolution du métier de marketeur (à lire aussi : « qui sera le maître des données ? »)  ont propulsé ce métier dans un environnement plus business, le conduisant à être sur le devant de la scène de la transformation digitale.

Pour revenir sur cette évolution et mieux appréhender l’évolution et la place du DSI au sein de l’entreprise, nous avons interviewé Fabrice Fourel, Directeur de la Sécurité et des Systèmes d’information chez Loyalty Company.

Loyalty Company : Bonjour Fabrice. Peux-nous dire quel est le rôle d’un DSI en 2017 ?

Fabrice Fourel : Selon moi, être DSI aujourd’hui, c’est être quelqu’un de très impliqué et concerné par le métier de son entreprise. Il s’agit de mettre à profit ses compétences au service de la stratégie globale et de faire preuve de recul sur le plan technique. Le DSI a à la fois le rôle de visionnaire et de garant : pour cela, il doit être placé au plus près de la Direction Générale pour connaître parfaitement la stratégie de son entreprise et porter contribution de la meilleure des façons.

LC : Et comment est organisée la DSI chez Loyalty Company ?

Fabrice Fourel : Je suis membre du Comité Exécutif depuis mon entrée chez Loyalty Company en 2008. Mon rôle a évolué pour se recentrer sur des sujets plus transverses. La fonction DSI a toujours été considérée comme étant importante et son positionnement au plus près de la Direction Générale, a permis d’en tirer de grands bénéfices.

LC : Quels projets avez-vous récemment menés en faveur de la sécurité des données au sein du groupe ?

Fabrice Fourel : Nous avons mis en place une démarche plus structurée de sensibilisation. Comme je le disais, la sensibilisation par rapports aux usages est un point très important. Pour véhiculer les bonnes pratiques, nous avons conçu des plaquettes d’information, et nous organisons régulièrement des points de sensibilisation en petits groupes.

LC : On parle beaucoup de transformation digitale. Qu’est-ce que cela implique pour les DSI ? Et inversement, comment les DSI vivent la transformation digitale ?

Fabrice Fourel : Je pense que les DSI vivent cette situation de façon particulière selon leur place dans l’entreprise. Mais selon moi, les DSI devraient être les principaux acteurs de la transformation digitale, car qui dit transformation, dit passage d’un point A à un point B. Pour cela, il faut parfaitement connaître d’où l’on part pour bien arriver là où l’on veut. Le DSI est très bien placé pour mener cette analyse même si très souvent, ils restent catalogués sur l’existant, qu’il doivent garantir et maintenir. Leur avis est encore trop peu demandé sur l’évolution des usages et des métiers. Le DSI doit pouvoir s’approprier la transformation digitale comme une réelle opportunité d’émerger dans l’entreprise, et pour cela, il  doit se rapprocher de tous les métiers de façon transverse.

LC : L’opposition traditionnelle « Marketing ou DataVS DSI » est donc levée ?

Fabrice Fourel : Il y a toujours des cloisonnements, car je pense que les priorités ne sont pas toujours les mêmes et ne se basent pas sur la même échelle de temps ! Mais l’échange et la discussion en gardant en tête l’objectif global de l’entreprise permettent d’avancer.

LC : Quel est selon toi le nerf de cette transformation digitale ?

Fabrice Fourel : Pour moi, l’un des enjeux majeurs de la transformation digitale concerne la mobilité : rendre les systèmes d’information plus mobiles. Aujourd’hui, les usages changent, les systèmes d’information s’ouvrent et sont plus disponibles pour tous les services. Il faut accompagner ce changement. Cela passe par une stratégie en premier lieu, et par le déploiement des outils appropriés. Il s’agit alors de bien connaitre les métiers qui constituent l’entreprise, et surtout comprendre leurs attentes et essayer d’y répondre tout en préservant le patrimoine d’informations de l’entreprise.

LC : Avec la multiplication de ces points de contacts et devices, la sécurité des données est devenue un enjeu crucial pour les entreprises. Quel est ton point de vue ? Penses-tu qu’elles soient devenues matures sur le sujet ?

Fabrice Fourel : La sécurité en matière d’information a toujours existé. Les enjeux restent les mêmes : protéger son patrimoine. Ce sont effectivement les usages qui ont largement évolué. Ils amènent à des risques différents et donc à la mise en place de nouveaux modes de protection. La sécurité reste un équilibre à trouver entre le degré critique des informations que l’on veut protéger et l’optimisation de leur utilisation. La question de la transformation digitale et de la mobilité prend tout son sens : elle s’accélère, exposant l’information à de nouveaux risques.

LC : Mais finalement, n’est-ce pas illusoire voire schizophrène de penser pouvoir tout protéger dans un environnement aussi ouvert ?

Fabrice Fourel : Pour ma part, je crois beaucoup à la sensibilisation des utilisateurs car il est de plus en plus utopique de croire que les solutions techniques élimineront tout risque. A nous de trouver une façon de présenter ce sujet aux utilisateurs professionnels de façon intéressante, en les impliquant. Faire le lien avec la sécurité dans leur vie privée est également un bon axe pour aborder cette problématique.

LC : Que peuvent alors faire les entreprises pour protéger leurs systèmes d’information et leurs data ?

Fabrice Fourel : Pour la majorité des entreprises, le côté technique peut être pris en charge avec une bonne gestion des habilitations, avec un contrôle d’accès adapté. Ensuite, il est nécessaire que la hiérarchie soit concernée par l’importance des comportements et les utilisateurs sensibilisés régulièrement. Attention toutefois à ne pas tomber dans l’ultra sécurisation : si on accentue trop les protocoles, on ne travaille plus !

LC : Dernière question. Quels seront selon toi les principaux challenges à relever dans les mois à venir ?

Fabrice Fourel : Nous allons devoir absorber des volumétries d’information de plus en plus conséquentes, et donc trouver les bons moyens de retirer le maximum de leur valeur. Par exemple, les objets connectés vont énormément contribuer à enrichir les données, mais la vraie question est surtout de savoir comment exploiter toutes ces informations. Il faudra également accompagner l’évolution des usages, et notamment la mobilité, toujours plus importante, en rendant les informations disponibles.

A lire aussi :
>> La sécurité des données au cœur de la relation client/marque

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